Netflix lance House of Guinness : l’héritière de Peaky Blinders est arrivée

House of Guinness, la nouvelle série Netflix signée Steven Knight, explore l’héritage tumultueux d’une dynastie irlandaise. Sortie le 25 septembre 2025, elle s’annonce comme un des événements télévisuels majeurs de l’année.

Le « Succession » Irlandais version 1860

La série se déroule à Dublin et New York dans les années 1860, juste après la mort de Sir Benjamin Guinness, le patriarche qui a fait de la brasserie Guinness une institution.

Le décès provoque une lutte de succession entre ses quatre enfants : Arthur (Anthony Boyle), Edward (Louis Partridge), Anne (Emily Fairn) et Ben (Fionn O’Shea).

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On observe que House of Guinness s’efforce de rester fidèle aux grandes lignes historiques : l’existence de la dynastie Guinness, l’importance de la brasserie, les rivalités familiales, l’influence de ce clan sur l’Irlande de l’époque.

Toutefois la série prend des libertés narratives, notamment autour de personnages secondaires fictifs ou peu documentés, et dans la dramatisation des conflits pour renforcer la tension.

L’esthétique, les costumes et les décors accentuent le réalisme tout en le stylisant, dans une ambiance rappelant Peaky Blinders mais transposée dans le contexte irlandais post-Victorien.

Un casting aux petits oignons

Le casting de House of Guinness rassemble des visages déjà reconnus ou prometteurs, ce qui renforce la série tant sur le plan dramatique que sur l’attrait visuel. Le quatuor principal :

• Anthony Boyle dans le rôle d’Arthur Guinness. Boyle est reconnu notamment pour ses rôles dans Game of Thrones et d’autres productions prestigieuses.
• Louis Partridge en Edward Guinness, jeune comédien vu dans Enola Holmes et Orgueil et Préjugés.
• Emily Fairn dans le rôle d’Anne Guinness. Elle apparaît comme une figure centrale entre loyauté familiale et ses propres désirs.
• Fionn O’Shea interprète Ben (Benjamin), le plus jeune ou un des enfants de Sir Benjamin Guinness.

Parmi les rôles secondaires importants : James Norton est Sean Rafferty, un personnage fictif proche de la famille avec ses propres secrets, Jack Gleeson (Joffrey Baratheon dans Game of Thrones) incarne Byron Hughes et Niamh McCormack, Danielle Galligan, Dervla Kirwan, Michael McElhatton ou encore Hilda Fay complètent le casting.

Si la dimension queer n’est pour l’instant pas explicitement mise en avant dans les premières annonces avant sa diffusion, le casting masculin (Boyle, Partridge, Norton) offre un important potentiel « sexy masculin » — dans le jeu de pouvoir, les regards, les tensions fraternelles.

La comparaison (inévitable) avec Peaky Blinders

On ne peut pas ignorer la comparaison : House of Guinness partage avec Peaky Blinders le style sombre, la direction artistique soignée, les costumes, l’importance du cadre historique et des luttes de pouvoir intimes mêlées à l’oppression extérieure.

Cependant le ton est moins centré sur le crime organisé et plus sur le commerce, l’industrie, la réputation de marque, les querelles familiales, les idéaux culturels — ce qui donne à House of Guinness une dimension plus économique et symbolique.

Un autre apport : le regard sur la figure des héritiers — ceux qui n’ont pas fondé l’empire, mais qui doivent le préserver ou le transformer. Cela peut être source de drame intense, de désillusion, de rivalité, mais aussi de moments de tendresse ou de doute.

Pour le public queer ou pour quiconque aime les personnages complexes, ce type de récit peut offrir des nuances — personnages ambigus, désirs refoulés ou ambitions personnelles qui heurtent la tradition.

Car le but narratif dépasse ici le simple drame familial : il s’agit d’interroger les dynamiques de pouvoir, d’héritage, de classe sociale, de conflits politiques.

Pour rappel, l’Irlande, à cette époque, est traversée par des tensions religieuses et nationalistes, que la série évoque comme toile de fond. Steven Knight intègre dans le récit des thèmes contemporains : responsabilité, ambitions personnelles contre attentes familiales, le rôle des femmes (ex : Anne), la légitimité d’un empire économique dans un contexte postcolonial.

La saison 1 de House of Guinness compte 8 épisodes, entre 50 et 65 minutes chacun.

Jérôme Patalano est un auteur édité et auto-édité de romans d’imaginaire, feel-good et thrillers, avec des personnages queers, et consultant free-lance en communication digitale.
Enfant des années 80 et ado des années 90, la pop-culture a toujours guidé sa vie, jusqu’à la création de plusieurs médias comme Poptimist, mag de pop-culture queer (et pas que).