On aurait pu croire à une blague : au royaume des thrillers, une autrice sortie du néant s’empare du trône sans crier gare. Ce n’est ni Patricia Cornwell ni Gillian Flynn. Elle s’appelle Freida McFadden, et c’est une ancienne anonyme de l’auto-édition Amazon qui bouleverse depuis des mois les ventes mondiales et mêmes françaises.
Sa saga « La femme de ménage » écrase la concurrence sans ménagement, propulsant l’auto-édition sur Amazon au sommet (et provoquant un début de syncope dans les très grandes maisons d’édition où le snobisme est roi). Ce succès donne une claque XXL aux idées reçues : mais qui est donc Freida McFadden ? Et si publier un livre sur Amazon n’était enfin plus uniquement un plan B ? Ce n’est pas comme si ça faisait des années qu’on le disait…
Auto-édition Amazon : le parcours d’une nouvelle reine du thriller
Née en 1980 (un peu comme moi) à New York (pas du tout comme moi), Freida McFadden coche toutes les cases de l’autrice que rien ne destinait à devenir phénomène d’édition. Médecin spécialiste des lésions cérébrales le jour, elle auto-publie en 2013 son premier roman, « The Devil Wears Scrubs », en auto-édition Amazon via la plate-forme mondiale d’Amazon KDP. « Un roman autobiographique et humoristique sur sa vie en tant qu’interne de médecine, exploitée et humiliée par un supérieur hiérarchique dominateur », dixit Wikipedia.
Freida McFadden s’est auto-éditée suite aux refus rencontrés auprès des maisons d’édition traditionnelles. Sur son propre site officiel, McFadden déclare : « J’ai auto-publié mon premier livre sur Amazon en 2013. Avant cela, j’avais subi le long et incroyablement douloureux processus de sollicitation d’un agent/éditeur, et cela n’a rien donné. » Comme quoi, la presbytie du comité de lecture n’épargne personne. Son entrée dans la littérature s’est donc faite par la porte de l’auto-édition, choix au départ contraint par la fermeture des circuits classiques, comme beaucoup d’auteurs indépendants…
D’Amazon KDP au sommet : la revanche de la saga « La femme de ménage »
Après une dizaine d’ouvrages publiés en indépendante et une communauté croissante de fans numériques, Freida McFadden s’attèle à « The Housemaid », « La femme de ménage » chez nous. D’abord sceptique à s’auto-éditer à cause de la noirceur du texte, elle accepte l’offre d’une maison d’édition venue l’approcher « en lui proposant un contrat ». Freida McFadden y voit là l’opportunité de publier son texte autrement que sur son compte KDP, et la maison accepte le récit. Il faut dire que le premier tome mélange les genres. Pour l’avoir lu, on croirait à une romance, qui bascule vite en une dark romance… pour ensuite finir en thriller. Le texte, décrié par les pseudos-bien pensants qui disent que c’est de la merde (forcément, un écrivain en France doit crever la dalle pour avoir l’admiration de ses pairs), est riche de styles qui, il est vrai, aurait pu perdre n’importe quelle maison d’édition…. sauf celles qui savent flairer l’air du temps. Vous connaissez la suite de l’histoire : ce titre édité la propulsera aux firmaments du polar.
Plus d’un livre sur deux vendu en France entre le 14 et le 20 avril 2025 était signé Freida McFadden — Livres Hebdo.
En France, c’est City Éditions qui saisit le filon et publie « La femme de ménage » en 2023. Succès immédiat : près de 300 000 exemplaires écoulés en trois mois pour le second volet « Les Secrets de la femme de ménage », et le premier tome caracole livre le plus vendu de l’année 2024 avec plus de 600 000 ventes, devançant tous les cadors du secteur. En avril 2025, la saga occupe quatre places sur les dix premières meilleures ventes hebdomadaires françaises ! Du jamais-vu depuis que les statistiques littéraires existent. Plus fort encore : la trilogie atteint près de 3 millions d’exemplaires au format papier et 3,6 millions d’e-books et audio dans le monde. De quoi faire pleurer d’envie plus d’un éditeur.
L’auto-édition Amazon : un marchepied, pas une voie de garage
On pourrait croire que ce raz-de-marée tient du miracle. Que nenni ! Freida McFadden s’inscrit dans une nouvelle vague d’auteurs qui ont compris que publier un livre sur Amazon n’est plus synonyme d’échec ou de galère littéraire. Amazon KDP, par ses outils puissants et sa distribution mondiale, transforme chaque auteur en chef d’orchestre de son destin : mise en ligne rapide, impression à la demande, royalties généreuses et gestion directe de la communauté de lecteurs. Qui dit mieux ?
Oui, l’absence de suivi éditorial peut parfois faire peur. Sauf que ne pas avoir d’éditeur, c’est aussi ne pas avoir de censeur ni de barrière. Et, comme Freida McFadden, repartir avec l’intégralité de ses droits et le contrôle total de sa carrière. Jusqu’au jour où le succès tape à la porte des maisons d’édition, qui alors, retournent leur veste… Combien de best-sellers, de Harry Potter à Musso, ont été refusés avant d’atterrir en tête de gondole ? Freida McFadden prouve que l’auto-édition Amazon avis n’a pas à rougir : bien utilisé, le système permet de bâtir une marque, une audience et, parfois, un empire. Il faut juste s’accrocher et y croire… comme moi je l’ai fait.
Un succès tellement fou qu’on va en entendre parler… même au cinéma
On s’y attendait. C’est désormais chose faite. Une adaptation cinématographique du roman a été signée chez Lionsgate. À la tête du projet, la scénariste et productrice Rebecca Sonnenshine, reconnue pour son travail acclamé sur la série « The Boys », apporte son savoir-faire éprouvé dans le thriller et le fantastique. La production est assurée par Todd Lieberman, lauréat d’Oscars connu notamment pour « La Belle et la Bête” (2017), et Alex Young, ancien cadre de Warner Bros. et 20th Century Fox, avec à son actif plusieurs blockbusters à succès. La réalisation est confiée à Paul Feig, maître de la comédie moderne et du suspense avec des films comme « Mes meilleures amies » et “À l’ombre d’Emily ». Le casting réunit des talents prometteurs et confirmés tels que Sydney Sweeney (Euphoria), Amanda Seyfried (Mamma Mia!), Brandon Sklenar (Vice) ou encore Michele Morrone (365 Days, À l’ombre d’Emily 2). Résultat attendu pour le 25 décembre 2025. Un beau cadeau de Noël pour tout le monde !
Publier un livre sur Amazon : avis et retour d’expérience (mode d’emploi)
Que vous soyez tentés par la voie Freida McFadden ou celle d’un auteur comme moi désireux d’adresser sa communauté, publier un livre sur Amazon reste l’option la plus directe et la mieux outillée.
Manuscrit prêt, correction nickel, couverture bien pensée : en 48 h, votre ouvrage peut être vendu partout dans le monde, au format Kindle ou papier, sans affecter vos droits, ni rogner sur vos marges.
L’avis des auteurs ? L’auto-édition est certes une jungle, mais une jungle où l’on peut aussi devenir roi. Il faudra apprendre à se vendre, à dialoguer avec ses lecteurs, à se démarquer. Mais les exemples, de Freida McFadden à tant d’autres (dont moi, modestement), prouvent chaque jour que le talent trouve son public, souvent là où les « experts » ne l’attendaient pas. Pour aller plus loin, n’hésitez pas à lire pourquoi je me suis lancé dans l’auto-édition, et mon avis quant à s’auto-éditer et les résultats qui en ont découlé. D’ailleurs, tous mes livres auto-édités sont ici, certains prisés de la communauté LGBTQIA+.
La gifle littéraire, c’est sur Amazon que ça se passe maintenant
Le succès insolent de Freida McFadden est tout sauf un accident. C’est la revanche cinglante de l’auto-édition sur les idées reçues, la démonstration éclatante qu’un auteur, une autrice, peut conquérir le monde… avec un peu de foi, beaucoup de sueur et Amazon comme rampe de lancement.
Alors, si vous doutiez encore : l’auto-édition Amazon n’est plus un « plan B » mais bien le raccourci vers la lumière. Les maisons d’édition peuvent commencer à s’inquiéter : le prochain best-seller, c’est peut-être vous, et il attend déjà sur KDP.
Osez prendre la plume pour faire mentir les sceptiques !