L’auto-édition : une lubie d’auteurs ratés ? Guide de survie face aux haters
Écrit par Jérôme Patalano - Publié le 15 septembre 2025 - 🕐 4 minutes
Un bon titre bien putaclic, et qui vous a fait cliquer parce que les haters de l’auto-édition, ça va deux secondes.
« Auto-édition Amazon ». Ce mot-clé à lui seul déclenche des crises d’urticaire chez certains puristes de la littérature (les haters). Pire qu’un mot interdit à une réunion chez Gallimard. Et pourtant, c’est aujourd’hui l’un des moyens les plus efficaces et démocratiques pour publier un livre (comme les miens), atteindre des lecteurs… et faire enrager les pseudo-intellos (les haters, donc).
Ce qui sera abordé :
Pour vous, mes chers auteur-ices auto-édité-es (notamment sur Amazon, n’ayons pas peur de le dire), voici un petit guide de survie face aux perles les plus sucrées balancées par les gardiens du bon goût. Spoiler : c’est drôle, et c’est fait exprès.
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Imaginez : c'est comme si « Stranger Things » avait été croisé avec « Les nouvelles aventures de Sabrina ». Le tout, dans les années 90.
Découvrez ce livre1. « Si ton livre était bon, tu serais chez un éditeur, non ? »
« Oh, tu veux dire comme le chef-d’œuvre littéraire qu’était “50 nuances de ‘ça me brûle les yeux’” ? »
Spoiler : être publié chez un éditeur ne garantit pas la qualité. Ça garantit surtout que ton manuscrit entre dans les cases commerciales du moment. À l’inverse, l’auto-édition Amazon permet de publier un livre sans compromis, avec une totale liberté artistique. Et ça, c’est le vrai luxe.
2. « Tu t’es fait refuser par tout le monde ? »
« Et toi, le boulot de tes rêves auquel tu as postulé, mais qu’on t’a refusé, c’est parce que tu devais être mauvais ? »
Non, l’auto-édition sur Amazon, ce n’est pas le refuge des recalés, c’est souvent un choix stratégique. Gérer sa carrière littéraire en indépendant, sans attendre un hypothétique OUI, c’est un move de boss. Littéralement.
3. « L’auto-édition, c’est un truc d’amateur… »
« Stephen King, Andy Weir, ou chez nous Jupiter Phaeton… va leur dire ce sont des amateurs, je veux voir ça ! »
Hugh Howey (Silo, adapté sur Apple TV+) ? Auto-édité sur Amazon. Freida McFadden (La Femme de Ménage) ? Pareil. L’auto-édition Amazon, c’est un tremplin pour de vraies carrières. Même Hollywood s’en mêle, alors bon…
4. « Tu as payé pour être publié, alors ? »
« Non, et contrairement à ton abonnement à Netflix, mon contenu vaut chaque centime. »
Il faut bien distinguer payer pour publier (arnaque à compte d’auteur) et investir dans son projet via l’auto-édition Amazon. Comme tout entrepreneur, un auteur indépendant finance sa couverture, sa correction, son marketing. Pas très amateur, tout ça.
5. « Personne ne lira ton livre sans éditeur. »
« Comme tes stories dégueulasses à 20 vues, tu veux dire ? »
Publier un livre sur Amazon, c’est toucher des millions de lecteurs potentiels sans attendre qu’un éditeur daigne répondre à ton mail. Des communautés entières soutiennent aujourd’hui les auteurs auto-édités sur Amazon via les réseaux sociaux, les salons, le bouche-à-oreille. Et parfois, ça marche très bien.
6. « C’est juste un ego-trip. »
« Oh non, je m’auto-édite pour que tu puisses me ressortir ça à chaque dîner de famille. »
L’auto-édition Amazon, c’est surtout de la sueur, des nuits sans sommeil, des corrections à n’en plus finir. Tout sauf un délire narcissique. C’est un vrai taf. Et tout le monde n’a pas le cran d’y aller.
7. « Pas validé par des pros = pas bon. »
« Si c’est “validé par des pros” qui compte, j’imagine que même les livres édités dans de grosses maisons d’édition mais qui se sont écoulé à moins de 200 exemplaires, sont des chefs-d’œuvre ? »
Les auteurs auto-édités travaillent avec des correcteurs, graphistes et bêta-lecteurs pros. Ce n’est pas parce qu’on publie un livre sur Amazon qu’on le fait seul dans un coin sombre. La qualité, c’est une volonté, pas une maison d’édition.
8. « Tu n’en vivras jamais. »
« Peut-être, mais au moins je n’écris pas pour flatter mon ego dans un tiroir. »
L’auto-édition sur Amazon, ça peut rapporter. Parfois même plus que le circuit traditionnel, grâce aux meilleures marges. Alors non, on n’est pas tous millionnaires, loin de là même (je l’ai expliqué ici), mais au moins, on est lu·es. Et ça, ça vaut de l’or.
Être publié chez un éditeur ne garantit pas la qualité.
9. « Comment tu sais que ton livre est bon ? »
« Je préfère les avis de mes lecteurs à ceux de gens payés et qui ne lisent que ce qui leur plaisent et non avec le flair du temps. »
Grâce à l’auto-édition Amazon, le retour est immédiat, sincère, souvent constructif. Et surtout, on peut s’adresser directement à son lectorat, sans filtre, sans bullshit. C’est pas ça, la vraie littérature ?
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Découvrez ce livre10. « C’est pas très sérieux, ton truc. »
« Être auteur, éditeur, distributeur et marketeur à la fois, c’est pas sérieux ? LOL. »
Auto-éditer sur Amazon, c’est un job multi-casquettes. Et crois-moi, gérer une page KDP, faire sa promo, suivre ses stats, répondre à ses lecteurs… c’est autrement plus complexe que de pondre un tweet acerbe.
11. « C’est juste un hobby, non ? »
« Un hobby qui me coûte minimum plus de 1000 balles par livre et des insomnies par paquets de 12 ? Tu parles d’un passe-temps ! »
Non, ce n’est pas juste un hobby. Publier un livre via l’auto-édition Amazon, c’est souvent une vocation, un métier parallèle, ou un rêve qu’on transforme en projet concret. Et ce n’est pas parce que ça ne passe pas par un éditeur que ça a moins de valeur.
Pourquoi choisir l’auto-édition Amazon, alors ?
- Parce que l’écriture est un art libre, et que personne ne devrait avoir le monopole du « ce qui mérite d’être lu ».
- Parce qu’on en a marre d’attendre des années pour un refus copié-collé.
- Parce qu’on préfère faire bouger les lignes, même sans tampon officiel.
L’auto-édition Amazon, ce n’est pas un plan B. C’est souvent le seul plan qui permette à un auteur d’exister aujourd’hui. Et devinez quoi ? On existe, on vend, et on emmerde (gentiment) ceux qui pensent le contraire.
Jérôme Patalano est un auteur édité et auto-édité de romans d’imaginaire, feel-good et thrillers, avec des personnages queers, et consultant free-lance en communication digitale.
Enfant des années 80 et ado des années 90, la pop-culture a toujours guidé sa vie, jusqu’à la création de plusieurs médias comme Poptimist, mag de pop-culture queer (et pas que).
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